Alors que la digitalisation des processus financiers gagne du terrain au sein des entreprises, les Directrices et Directeurs Administratifs et Financiers ont l’opportunité de réinventer leur rôle, pour s’orienter vers des missions plus stratégiques. Pour y parvenir, ils doivent pouvoir se reposer sur des solutions flexibles et agiles dont ils ont la parfaite maîtrise afin de maximiser leur investissement temps dans la création de valeur business. Dans cet article, nous ferons un état des lieux du rôle en pleine mutation de la DAF et aborderons ensuite ce qu’elle doit attendre de son outil de pilotage financier.
La Direction financière en pleine évolution
Le DAF, nouveau co-pilote stratégique de l’entreprise
Le rôle du Directeur financier a évolué depuis ces dernières années. Autrefois cantonné au traditionnel maniement des chiffres et à l’information financière, il se positionne à présent en tant que bras droit de la Direction Générale, véritable partenaire dans la prise de décisions. Selon une étude PwC[1], 85% des Directions financières estiment d’ailleurs que la crise du coronavirus a renforcé leur statut de « Business partner » au sein de leur organisation.
Cette évolution a naturellement élargi le champ d’intervention du Directeur financier, l’entraînant régulièrement au-delà des frontières initiales de son service. Coordination de projets d’optimisation de coûts, mise en place d’outils de suivi du business, implication dans la conduite du changement à tous les niveaux… sont autant d’activités qui placent le DAF dans un rôle transverse, en relation étroite avec les autres directions de l’entreprise.
Au-delà de cette transversalité, la Direction financière est devenue au fil du temps une partie prenante essentielle dans les réflexions stratégiques de l’entreprise. Elle aide à la prise de décision, en traduisant notamment en scénarios financiers les diverses orientations métiers envisagées. Elle participe également à la définition et la mise en œuvre de la stratégie de croissance de l’entreprise (rachat, intégration d’une autre société ou introduction en bourse). Le Directeur financier est ainsi devenu le co-pilote de la transformation et du développement de son organisation.
Mais un quotidien encore tiraillé entre activités récurrentes et ponctuelles
En parallèle de ses nouvelles attributions stratégiques, la Direction financière doit toutefois continuer à assurer ses fonctions régaliennes traditionnelles. Un véritable exercice d’équilibriste ! Cet exercice est rendu d’autant plus complexe du fait que la DAF doit jongler au quotidien entre les activités récurrentes et les activités ponctuelles.
Les activités récurrentes, ce sont toutes les opérations régulières de la fonction : consolidation, reporting, contrôle de gestion, élaboration budgétaire, audit, financement... La charge de travail qu’elles impliquent est généralement lissée et planifiée.
Cependant, l’entreprise étant une entité mouvante dans un marché lui-même en constante évolution, la Direction Financière se doit aussi d’agir ponctuellement dans le cadre d’événements. Ces événements, souvent non prévus au planning, peuvent être externes (la crise sanitaire du Covid par exemple, qui a impacté toutes les organisations dans un sens ou dans l’autre). Ils sont aussi et surtout liés à la vie même de l’entreprise : acquisitions, analyses ponctuelles pour les actionnaires, reforecast de crise, recherche de nouveaux financements...
La capacité d'exécution de la Direction Financière, qui est une ressource non-extensible et déterminée par plusieurs éléments (taille de l’équipe, qualité du Service Informatique, temps disponible...) est donc très fluctuante. La profession subit ainsi régulièrement des pics d’activité intenses, les événements s’ajoutant aux tâches récurrentes. Et faute de temps suffisant, la Direction financière, tiraillée, doit arbitrer et favoriser une tâche plutôt qu’une autre, au détriment de la performance financière de son organisation.